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Le Louxor – Palais du cinéma

16/09/2025

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Le Louxor est un cinéma mythique du 10e arrondissement de Paris, inauguré en 1921, célèbre pour sa façade et son décor néo-égyptiens, ayant traversé un siècle d’histoire tourmentée et de renaissance pour abriter aujourd’hui un cinéma d’art et essai vibrant.

Description / Chiffres et données du lieu

Le Louxor se situe au 170 boulevard Magenta, Paris 10e, et compte aujourd’hui trois salles dont la grande salle Youssef Chahine, de 342 fauteuils répartis entre orchestre et balcons. Il accueillait jusqu’à 1195 spectateurs à l’origine et enregistre actuellement environ 200 000 visiteurs chaque année, après avoir culminé à plus de 700 000 entrées en 1946. Un bar avec terrasse offre une vue imprenable sur le Sacré-Cœur.

Histoire (contexte, élaboration)

L’idée naît en 1919, quand Henri Silberberg acquiert un immeuble haussmannien et mandate l’architecte Henri Zipcy. Inauguré le 6 octobre 1921, le Louxor se distingue instantanément par sa modernité et son exotisme égyptien, mais Silberberg fait faillite dès le premier mois, amenant Pathé à reprendre la salle dès 1930.

Construction / Style

Le bâtiment, chef-d’œuvre Art Déco, anticipe la mode de l’« egyptomanie » due à la découverte du tombeau de Toutankhamon (1922). La façade est en granito, ornée de mosaïques multicolores, de scarabées et de cobras stylisés. La grande salle et les intérieurs reprennent des motifs égyptiens raffinés : disques solaires ailés, sphinx, colonnes dorées inspirées de la Vallée des Rois.

Décorations / Ornements

La décoration intérieure est signée Amédée Tiberti, inspirée du Louvre : frises, caissons, vitraux, colonnes ornées de lotus et papyrus, ferronnerie et mosaïques Art Déco. La restauration a permis de retrouver les décors floraux d’origine, les têtes égyptisantes dans l’œil-de-bœuf et la frise peinte du porche d’entrée.

Évolution dans le temps

Après la programmation généraliste des premiers temps, Le Louxor suit les modes cinématographiques : cinéma parlant dès les années 30, films noirs, peplums, comédies musicales, westerns spaghetti, Bollywood et films sous-titrés en arabe dans les années 70. Fermé en 1983, il devient successivement discothèque antillaise, discothèque gay et commerce abandonné, avant d’être sauvé par les associations de quartier puis racheté et restauré par la Ville de Paris en 2003. Il rouvre en 2013 après 24 millions d’euros de travaux, retrouvant sa vocation culturelle.

Fonction actuelle

De nos jours, Le Louxor est un cinéma d’art et essai classé, proposant une programmation ouverte à tous les publics, aux scolaires, aux familles, et organisant des avant-premières, rencontres et animations. C’est également un lieu patrimonial avec un espace d’exposition et un bar panoramique.

Insolites

Plusieurs faits insolites jalonnent la vie du Louxor :

Seul cinéma français décoré dans le style égyptien, il a été successivement cinéma, discothèque antillaise (La Dérobade), discothèque gay (Megatown), et laissé à l’abandon malgré son classement historique.
Lors de sa restauration, la grande salle conserve derrière l’écran moderne le cadre original de 1921, utilisé lors de ciné-concerts muets.

Choses que l’on ne savait pas sur ce lieu

Le Louxor fut un refuge social pour les immigrés du quartier dans les années 70-80, loin d’être seulement un cinéma : le directeur aidait les habitués à remplir leurs dossiers administratifs en échange de coups de main le dimanche.
Sa façade fut recouverte d’affiches et partiellement abîmée par le nettoyage à haute pression avant d’être restaurée.
Les décors ont été fidèlement restitués grâce à la collaboration d’experts du patrimoine.

Faits marquants

Fréquentation exceptionnelle : 727 030 entrées en 1946 !
Rachat et sauvetage par les associations et la Ville de Paris (2003).
Réouverture triomphale en 2013, après 24 millions d’euros investis.
Unique vestige du cinéma de Barbès, alors que tous ses concurrents ont fermé.

Citation sur le lieu

« On n’allait pas voir un film, on allait au cinéma », écrit Serge Daney en évoquant le Louxor, soulignant le rôle social et culturel unique de cette salle dans la vie du quartier et des Parisiens.

Sources

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Halle Saint Pierre

16/09/2025

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Site Officiel

La Halle Saint Pierre est une institution culturelle atypique au pied de la Butte Montmartre, dédiée à l’art brut, outsider et singulier. Elle accueille musée, galerie, librairie, auditorium et café, dans une atmosphère résolument ouverte à la diversité artistique contemporaine.

Description et chiffres

Superficie et capacité exacte non communiquées publiquement.
La Halle reçoit chaque année des milliers de visiteurs venus découvrir expositions temporaires et la collection permanente d’art naïf Max Fourny (environ 30 œuvres présentées).
L’espace peut accueillir jusqu’à 250 personnes lors d’événements privatisés, et l’auditorium possède 89 places assises.

Histoire : contexte et élaboration

Construite en 1868 par un élève de Victor Baltard, célèbre architecte du XIXe siècle.
À l’origine, c’était un marché couvert municipal, avant de devenir un garage puis d’être restaurée au début des années 1980 pour héberger une partie de la collection d’art naïf de Max Fourny et un centre d’animation pour enfants.
En 1986, la Halle devient officiellement un lieu voué à la création atypique, gérée par une association dédiée.

Construction et style

Architecture Baltard typique, mêlant ossature métallique, grandes verrières et façades de briques rouges.
Style industriel caractéristique du XIXe siècle, apprécié pour sa luminosité et sa modularité intérieure.

Décorations et ornements

Le lieu privilégie une scénographie épurée ; pas de grands décors ni d’ornements originaux hormis la façade.
Ornements extérieurs : briques rouges et structure métallique apparente, signatures du style Baltard.
La décoration intérieure varie selon les expositions ; certaines impliquent installations suspendues ou œuvres monumentales.

Évolution dans le temps

De marché couvert à garage, puis réhabilitation en espace culturel au service de la création alternative dès 1986.
La Halle s’est rapidement imposée comme le lieu de référence pour l’art brut et singulier à Paris, multipliant les expositions d’envergure internationale (plus de 70 depuis 1995).
Son orientation s’est renforcée autour de l’art outsider grâce à la collection Max Fourny et à l’accueil de manifestations majeures depuis les années 1990.

Fonction actuelle

Aujourd’hui, la Halle Saint Pierre fonctionne comme musée, galerie, centre d’exposition temporaire, librairie spécialisée dans l’art non conventionnel, auditorium et café.
Elle organise des ateliers, conférences, projections et soirées littéraires, soutenant les artistes marginaux et les courants alternatifs.

Insolites

C’est un des rares exemples parisiens d’adaptation d’un marché couvert du XIXe siècle en musée de l’art brut.
Les expositions mettent souvent en avant des artistes autodidactes, marginaux ou porteurs de démarches atypiques – cela constitue une originalité notable.
La Halle propose parfois des performances ou des installations poétiques, comme des machines extravagantes et œuvres textiles monumentales.

Choses que l’on ne savait pas

Initialement, le site a servi de garage municipal avant sa reconversion.
Certaines expositions rendent visibles des artistes incarcérés ou issus de milieux fermés — une rareté dans le paysage artistique classique.
La Halle Saint Pierre reçoit une des plus importantes subventions culturelles de la Ville de Paris pour la création alternative (650 000 € en 2010).

Faits marquants

En 1995, l’exposition “Art Brut et Compagnie” rassemble les collections francophones majeures du genre et marque le début d’une programmation reconnue internationalement.
Le lieu est à l’origine de la diffusion en France de la revue anglo-saxonne « Raw Vision » dédiée à l’art outsider.
Plus de cinquante expositions internationales consacrées à l’art singulier se sont tenues sur place depuis son inauguration.

Sources

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L’Élysée Montmartre

16/09/2025

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Site Officiel

L’Élysée Montmartre, inaugurée en 1807, est l’une des plus anciennes salles de spectacles parisiennes, située au 72 boulevard Marguerite-de-Rochechouart, au pied de la Butte Montmartre. Elle est célèbre pour son ambiance festive et son héritage artistique exceptionnel, accueillant aujourd’hui concerts et évènements majeurs.

Description et chiffres

Capacité d’accueil : environ 1380 personnes.
Superficie totale : près de 730 m² sans la scène, 550 m² avec la scène de 120 m².
Bars : deux bars, dont l’un avec un comptoir de 10 m en bronze doré.
Balcon : 70 m² surplombent la salle.

Histoire

Ouverte initialement comme bal champêtre en 1807, l’Élysée Montmartre s’est développée au fil des décennies : elle fut le berceau du French Cancan en 1882 et a vu défiler Louise Michel, la Goulue, Valentin le Désossé ou encore Toulouse-Lautrec. Elle a accueilli la 100ème représentation du roman « L’Assommoir » d’Émile Zola en 1879 et fut le lieu de multiples fêtes costumées, bals et conférences révolutionnaires.

Construction et style

La salle se distingue par :

Sa structure métallique inspirée de la Tour Eiffel, avec des colonnes régulières et un parquet en chêne massif.
Un style Art Nouveau mêlé à des éléments rococo après l’incendie de 1900 et la redécoration de la façade en 1908.
Des ornements typiques : portes miroir, escalier majestueux en chêne clair, fer forgé et grand vestibule lumineux.

Décorations et ornements

La façade est ornée d’un bas-relief du bal Mabille représentant une femme entourée de guirlandes de roses. L’intérieur conserve un parquet travaillé, des touches de bronze doré et des murs dans des tons ouverts et naturels.

Évolution dans le temps

Années 1800-1900 : bal populaire, puis salle de danse où le French Cancan est inventé.
XXe siècle : évolution vers salle de concert, théâtre, grands bals costumés, lieu de fêtes bohèmes et événements mondains.
XXIe siècle : après l’incendie de 2011, restauration complète et réouverture en 2016, usage principalement pour concerts et événements privés.

Fonction actuelle

Aujourd’hui, l’Élysée Montmartre est une salle de concerts, spectacles et événements, accueillant des artistes internationaux et des événements privés, alliant patrimoine historique et équipements modernes.

Légendes et mystères

Le lieu fut un point de réunion des clubs rouges lors de la Commune de Paris où siègait Louise Michel.
L’invention du cancan fut associée à des personnages mythiques comme la Goulue et Valentin le Désossé.

Insolites

Un bal jardin des délices dominé par un orchestre sur un « rocher artificiel » et des plantations féériques au XIXe siècle.
Le bas-relief du bal Mabille sur le fronton, vestige déplacé d’un autre lieu de fête parisien.

Choses que l’on ne savait pas

Après 2011, la restauration a cherché à sauvegarder l’esprit et certains décors historiques, comme la charpente métallique et le bas-relief d’origine.
L’établissement a été un haut-lieu de la Bohème et de l’évolution sociale et culturelle parisienne au XIXe siècle.

Faits marquants

100ème représentation d’« L’Assommoir » de Zola en 1879.
Lieu de conférence de Louise Michel après son retour d’exil.
Deux incendies majeurs (1900, 2011) ayant conduit à des restaurations et modernisations successives.

Dans la culture populaire

Peintres comme Toulouse-Lautrec y ont immortalisé des danseuses et des scènes de bal.
Émile Zola l’évoque dans « L’Assommoir ».
Lieu central des fêtes de la Bohème et du bal des Quat’z’Arts.
Inspirations pour les fondateurs du Moulin Rouge, qui ont recruté artistes à l’Élysée Montmartre.

Sources

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Le Trianon

14/09/2025

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Site Officiel

Le Trianon est une salle de spectacle emblématique du 18ᵉ arrondissement de Paris, réputée pour sa programmation musicale variée et son architecture historique, au cœur du quartier animé de Rochechouart.

Description/Chiffres et données du lieu

Adresse : 80, boulevard Marguerite-de-Rochechouart, Paris 18ᵉ.
Capacité : Environ 1 091 places réparties entre l’orchestre et deux niveaux de balcons.
Surface totale : Plus de 3 000 m², incluant le théâtre, la salle de bal, le jardin d’hiver et les espaces annexes.

Histoire (contexte, élaboration)

Construit en 1894 sur l’ancien jardin de l’Élysée-Montmartre, le Trianon-Concert a d’abord accueilli les artistes du café-concert et du music-hall. Il fut détruit par un incendie en 1900, puis reconstruit en 1902 par l’architecte Joseph Cassien-Bernard, également concepteur du Pont Alexandre III. La salle s’est appelée successivement Trianon-Concert, Théâtre Victor-Hugo et Trianon-Lyrique, avant de retrouver son nom actuel.

Construction/Style

Son style architectural est éclectique, mêlant influences Napoléon III et classicisme 1900. Sa façade s’inspire du Grand Trianon à Versailles, et le bâtiment conserve de nombreux éléments d’un théâtre à l’italienne : balcons superposés, vaste foyer, imposants escaliers décorés. Il est inscrit à l’inventaire des monuments historiques depuis 1982.

Décorations/Ornements

Le Trianon est décoré dans le style Beaux-Arts de la Belle Époque, avec des ornements typiques : escalier monumental, nymphes et puttis sculptés, plafonds à frises, balustrades et staff raffinés. Le vaste foyer et les escaliers sont particulièrement remarqués pour leurs détails sculptés.

Évolution dans le temps

Après avoir été successivement théâtre, salle de concert, music-hall et cinéma, le Trianon retrouve aujourd’hui sa vocation de salle de spectacle polyvalente. Racheté et restauré en 2009, il se consacre désormais à une programmation de concerts, opéras, spectacles, défilés de mode et événements professionnels.

Fonction actuelle

La salle accueille concerts, pièces de théâtre, comédies musicales, showcases, galas, événements d’entreprises et phases finales d’émissions télévisées comme Nouvelle Star. Elle reçoit également des stars internationales telles que Rihanna lors de la tournée “777 Tour”.

Insolites

Le Trianon a parfois accueilli des compétitions d’e-sport comme les Nation Wars, événement rare pour une salle historique.
Picasso et Toulouse-Lautrec y auraient croqué les habitués dans leur jeunesse.
Jacques Brel aurait écrit certains de ses textes dans une loge du Trianon.

Choses que l’on ne savait pas sur ce lieu

Après l’incendie de 1900, la structure métallique originelle fut réparée avec des renforts inspirés de Gustave Eiffel.
Le “Petit Trianon” au rez-de-chaussée était un café-restaurant de style Art Déco, resté fermé durant vingt ans avant sa réouverture en 2011 et fermé depuis.

Faits marquants

Inscription à l’inventaire des monuments historiques en 1982 et nouvellement restauré en 2009.
Lieu de passage pour Mistinguett, La Goulue, Valentin le désossé, et nombre d’artistes de la Belle Époque.
La phase finale de Nouvelle Star et le concert surprise de Rihanna marquent l’ouverture vers une nouvelle scène internationale.

Dans la culture populaire (art, littérature, cinéma, télévision, musique, autre)

Le Trianon apparaît dans la programmation des grandes émissions de télévision, notamment Nouvelle Star, depuis 2003.
Il est un décor récurrent pour des tournages musicaux, concerts filmés et défilés de mode.
Les Wriggles y ont enregistré un spectacle.

Sources

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Théâtre de l’Atelier

14/09/2025

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Le Théâtre de l’Atelier est un théâtre historique situé au cœur de Montmartre, à Paris, réputé pour son héritage artistique et sa programmation exigeante. Ce lieu emblématique perpétue une tradition de création et d’audace depuis plus de deux siècles.

Description / Chiffres et données

Adresse : 1 place Charles-Dullin, Paris 18e
Capacité : 563 places
Une seule salle
Direction actuelle : Rose Berthet
Inscrit Monument Historique depuis 1965

Histoire (contexte, élaboration)

Le théâtre a été inauguré le 23 novembre 1822 sous le nom de « Théâtre des Jeunes Élèves », puis « Théâtre Montmartre », par Pierre-Jacques Seveste, détenteur de privilèges pour développer des théâtres de banlieue sous Louis XVIII. Montmartre n’est alors qu’un village en périphérie agricole de Paris.

Construction / Style

L’édifice a été construit par l’architecte Louis-Pierre Haudebourt dans le style néoclassique, avec une salle à l’italienne. Au fil du temps, la façade originale a évolué, les statues initiales ayant été remplacées par des masques et têtes typiques de 1900. Les colonnes en fonte du porche datent aussi du début du XXe siècle.

Décorations / Ornements

La décoration de la salle a été confiée à Alexandre-Evariste Fragonard, Ciceri et Martin, puis modifiée au fil des générations. La salle à l’italienne, aujourd’hui inscrite monument historique, conserve un cachet ancien. Les décors et costumes ont parfois été réalisés par des artistes célèbres, dont Picasso et Chagall lors d’une mise en scène d’Antigone.

Évolution dans le temps

Depuis sa création, le théâtre a connu de multiples changements de propriétaires et de noms (Théâtre du Peuple, Théâtre Montmartre). Il s’est transformé en cinéma en 1913, avant d’être repris par Charles Dullin en 1922 qui lui donne une identité forte de lieu d’expérimentation dramatique. Après Dullin, André Barsacq, Pierre Franck et Laura Pels se succèdent, chacun contribuant à la modernisation et à la perpétuation de son exigence artistique.

Fonction actuelle

Le Théâtre de l’Atelier fonctionne aujourd’hui comme une salle de spectacle privée, accueillant aussi bien des pièces contemporaines que des classiques. Il propose des lectures, des concerts et des événements professionnels et privés tout en restant ouvert au grand public.

Légendes / Mystères

Aucune grande légende ou mystère officiel liée au lieu n’est documentée à ce jour.

Insolites

La façade a été modifiée au début du XXe siècle, les statues remplacées par des masques de théâtre
Un bar au premier étage offre une vue atypique sur la place Charles Dullin
Le théâtre est l’un des rares « dés-encastrés » de Paris, c’est-à-dire séparé des immeubles voisins

Choses que l’on ne savait pas sur ce lieu

Charles Dullin y a mis en scène une version d’Antigone avec Cocteau, Honegger, Picasso et Chagall contribuant à différents aspects artistiques.
Le lieu fut autrefois lié à la redécouverte des ossements de Louis XVI et de Marie-Antoinette en 1814, grâce aux interventions de Pierre-Jacques Seveste.
Il est le premier théâtre de la Butte Montmartre encore en activité aujourd’hui.

Faits marquants

Ré-ouverture triomphale en 1907 avec Sarah Bernhardt dans La Dame aux Camélias.
Transformation en cinéma en 1913
Prise de direction par Charles Dullin en 1922, qui fera du lieu un laboratoire d’essais dramatiques.
De nombreux grands comédiens y ont débuté ou triomphé : Sarah Bernhardt, Brigitte Bardot, Jean-Paul Belmondo, Michel Bouquet, Laurent Terzieff.

Dans la culture populaire (art, littérature, cinéma, télévision, musique, autre)

Le théâtre, ses coulisses et sa scène apparaissent dans le film Le Rideau rouge réalisé par André Barsacq avec Michel Simon et Pierre Brasseur.
Antonin Artaud y a écrit à propos de l’enseignement de Dullin, révélant une mystique oubliée de la mise en scène théâtrale.
Plusieurs mises en scène incontournables ont marqué l’histoire du théâtre moderne français.

Citation sur le lieu

« L’Atelier n’est pas une entreprise théâtrale, mais un laboratoire d’essais dramatiques. » — manifeste de Charles Dullin, ancien directeur, qui résume l’esprit artistique du lieu.

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Cabaret-club Madame Arthur

14/09/2025

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Madame Arthur est le plus ancien cabaret travesti de Paris, situé 75 bis rue des Martyrs, au cœur de Pigalle. Connu pour ses soirées endiablées mêlant humour et performances musicales, il perpétue depuis 1946 l’esprit festif et subversif du cabaret parisien.

Description et chiffres du lieu

Capacité : environ 300 places assises et 50 places debout, avec un bar ouvert jusqu’à l’aube.
Adresse : 75 bis rue des Martyrs, 75018 Paris, facilement accessible et emblématique du quartier Montmartre-Pigalle.
Scène : espace intimiste, trois rangées de tables face à la scène, vestiaire en contrebas, ambiance chaleureuse malgré l’exiguïté.
Fonction actuelle : club festif et cabaret musical drag, ouvert du jeudi au samedi jusqu’à 6h du matin, avec spectacles et DJ sets chaque semaine.

Histoire

Fondé en 1946 par Marcel Wutsman, dit Monsieur Marcel, le cabaret prend son nom d’une chanson populaire immortalisée par Yvette Guilbert et écrite par Paul de Kock en 1850. Le lieu était auparavant “Musette Saint-Flour” puis “Café de la Chanson” avant de devenir un haut-lieu de la vie artistique parisienne. Il s’appuie sur la tradition du Divan Japonais, ancien café-concert qui avait marqué Montmartre dès la fin du XIXe siècle.

Construction et style

La salle de Madame Arthur est typique des cabarets montmartrois : entrée étroite, vestiaire en contrebas, scène à l’autre bout, tables serrées, mobilier vintage et lumière tamisée. Depuis sa rénovation en 2015, la décoration mêle kitsch rétro, éléments Belle Époque, banquette Chesterfield et ornements théâtraux signés Pierre Ferrari.

Décorations et ornements

Mobilier vintage et lumières tamisées, ambiance mi-saloon mi-chambre décalée, clin d’œil à la tradition du cabaret.
Agencement réalisé en 2019 par le décorateur Pierre Ferrari : bar, tablettes, bibliothèque et DJ booth dans l’esprit des années folles.
Nombreuses touches rétro et accessoires spectaculaires utilisés lors des spectacles (paillettes, plumes, tenues extravagantes).

Évolution dans le temps

Après une fermeture, Madame Arthur est relancé en 2015 grâce à la fusion avec le Divan du Monde, offrant désormais soirée cabaret puis club jusqu’au petit matin. Lieu mythique de la communauté LGBT+, il se distingue par un renouvellement constant du répertoire et des artistes.

Fonction actuelle

Aujourd’hui, Madame Arthur propose des spectacles drag 100% musique en français. Après minuit, le cabaret devient un club nocturne ouvert à tous : un hub festif et inclusif célébrant la diversité, la créativité et le patrimoine musical francophone.

Insolites

Le nom “Madame Arthur” provient d’une chanson dont le personnage est une femme libre et fantasque, clin d’œil à la tradition d’androgynie et d’exubérance du cabaret.
Au fil du temps, le cabaret a inspiré l’ouverture de lieux similaires à Amsterdam et Copenhague pendant le XXe siècle.
Salle partagée avec ateliers de couture pour les costumes extravagants portés sur scène.
Serge Gainsbourg, fils du pianiste “Père Jo”, y a débuté sa carrière musicale.

Choses que l’on ne savait pas

Le cabaret a failli disparaître à plusieurs reprises et doit son sauvetage à une jeune troupe queer qui en a repris la direction en 2015, insufflant un nouvel esprit contemporain.
Madame Arthur eut des équivalents à Amsterdam et Copenhague, participant à la diffusion de la culture drag européenne.

Faits marquants

Passage de figures cultes : Coccinelle, Bambi, Serge Gainsbourg.
Rénovation complète du lieu en 2015 et relance du concept drag cabaret musical.
Spectacles inédits chaque semaine, soirées thématiques, collaborations avec des stars de la scène queer parisienne.

Dans la culture populaire

La chanson “Madame Arthur” est devenue emblématique des nuits montmartroises.
Le cabaret a influencé l’imaginaire queer de Paris, et reçu la visite d’artistes comme Serge Gainsbourg.
Il figure régulièrement dans des reportages, émissions TV et guides LGBT+.
Sa troupe de drag performers s’est produite à l’étranger, notamment à New York en 2024.

Citation sur le lieu

Citation de Bambi (Marie-Pierre Pruvot), artiste vedette :
« L’entrée est tout exiguë, et le vestiaire en contrebas. On se trouve dans une sorte de sas qui ouvre sur la salle. […] On prévoit quatre personnes par table. On y entasse parfois cinq, six, sept personnes, grâce à l’ajout de tabourets qui encombrent les allées et gênent le service. L’atmosphère n’en est que plus chaleureuse. »

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Mur des Je t’aime

10/09/2025

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Le mur des Je t’aime est une œuvre poème monumentale située au cœur du square Jehan Rictus, place des Abbesses à Montmartre, qui célèbre l’amour en inscrivant « Je t’aime » dans plus de 250 langues sur 612 carreaux de lave émaillée.

Description / Chiffres et données du lieu

Ce mur mesure 10 mètres de large sur 4 mètres de haut (soit 40 m²). Il est composé de 612 carreaux au format A4 en lave émaillée, où figurent 311 expressions « Je t’aime » en 250 langues. Les éclats rouges visibles sur le mur représentent les fragments d’un cœur brisé, à reconstituer comme un puzzle universel.

Histoire (contexte, élaboration)

L’idée germe au début des années 1990 chez Frédéric Baron, pianiste et amoureux de Montmartre. Il collecte les déclarations « Je t’aime » dans toutes les langues auprès d’amis, voisins et ambassades, avant de publier Le Livre des Je t’aime. L’envie de créer une fresque universelle aboutira en 2000 grâce à l’artiste-calligraphe Claire Kito et au constructeur Daniel Boulogne.

Construction / Style

L’œuvre est inaugurée en 2000. Les inscriptions manuscrites de style calligraphique se détachent sur un fond bleu nuit, évoquant un tableau noir d’école. La composition joue sur la diversité des graphies et la gestuelle de l’écriture, respectée pour chaque langue grâce au travail de Claire Kito. Les fragments rouges incarnent l’idée d’un cœur humain à rassembler.

Décorations / Ornements

La fresque se distingue par ses éclats rouges qui assemblent les morceaux d’un cœur brisé, ainsi que par la variété des calligraphies qui traversent le mur d’un bout à l’autre. On trouve également quelques collages de street art en hauteur, réalisés par Rue meurt d’art.

Évolution dans le temps

Depuis son inauguration, le mur a été rénové à plusieurs reprises, notamment pour ses 25 ans en 2025. Sa fréquentation a explosé avec la montée du tourisme romantique dans Montmartre. Les travaux de réaménagement du square en 2024 ont permis une restauration complète et une meilleure mise en valeur du site.

Fonction actuelle

Le mur constitue aujourd’hui le lieu parisien incontournable des amoureux, accueillant chaque année environ 3,5 millions de visiteurs. Nombreuses sont les demandes en mariage, les séances photo et les événements liés à la fête de la Saint-Valentin ou à la Fête des Vendanges de Montmartre.

Insolites

L’inscription « Je t’aime » figure dans des langues rares ou disparues, comme le navajo, l’esperanto, le bislama, ou la sténo, et dans des dialectes régionaux français. Certains fragments rouges du cœur sont volontairement dispersés, il faut les recomposer visuellement pour obtenir la forme complète.

Choses que l’on ne savait pas sur ce lieu

Tous les 193 états membres de l’ONU sont représentés, mais aussi des langues non officielles et des dialectes oubliés.
Seules quelques langues figurent plusieurs fois pour exprimer les spécificités culturelles ou grammaticales du mot « Je t’aime ».
Des copies du mur existent au Pérou et en Afrique du Sud, et l’artiste souhaite en installer sur chaque continent.

Faits marquants

Inauguration avec un lâcher de pigeons blancs en 2000.
La cérémonie annuelle des non demandes en mariage y a lieu lors de la Fête des Vendanges.

Dans la culture populaire (art, littérature, cinéma, télévision, musique, autre)

Le mur apparaît dans la série TV américaine Emily in Paris, ce qui amplifie sa célébrité mondiale.

Citation sur le lieu

Témoignage de Frédéric Baron, créateur de l’œuvre :
« Le mur des Je t’aime, c’est comme un ciel étoilé de “Je t’aime”, un cosmos où chacun pourrait se reconnaître. »

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Jardin des Abbesses

10/09/2025

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Le Jardin des Abbesses est un espace vert secret au cœur du quartier de Montmartre (18e arrondissement), offrant calme et verdure à quelques pas de l’agitation parisienne.

Description, chiffres et données du lieu

Ce jardin public couvre environ 2 500 m² et propose des allées ombragées, des massifs fleuris, des plantes médicinales et des bancs pour se détendre. Il est accessible via le passage des Abbesses et est adapté aux personnes à mobilité réduite. Le jardin dispose d’aires de jeux pour enfants et de petits espaces de pique-nique, mais il ne s’agit pas d’un parc très vaste.

Histoire (contexte, élaboration)

L’origine du jardin est liée à l’ancienne abbaye bénédictine de Montmartre, fondée au XIIe siècle par Louis VI le Gros pour son épouse Adélaïde de Savoie. À l’origine, le terrain servait de jardin de plantes médicinales (“jardin de simples”), en hommage aux religieuses qui occupaient l’abbaye jusqu’à la Révolution.

Construction / Style

Créé en 1936, le jardin reprend la structure médiévale des cloîtres avec un aménagement ordonné autour d’une fontaine centrale. Les carrés mystiques sont matérialisés par des poutres de bois où s’épanouissent des plantes grimpantes. Ce style évoque le jardin monastique, avec des plantations en croix et une atmosphère rappelant les jardins d’abbaye.

Décorations / Ornements

Le jardin se distingue par sa richesse botanique et quelques ornements singuliers : arches en bois recouvertes de végétation, fontaine centrale, bancs discrets, plantes rares (sauge, romarin, livèche, acanthes, cardons argentés, poiriers en palmette façon chandeliers, vignes, kiwis). On croise aussi la fameuse Wallace fountain symbolique de Paris.

Fonction actuelle

Aujourd’hui, le Jardin des Abbesses est un lieu de détente, de promenade, et d’activités familiales, tout en conservant sa vocation éducative autour des plantes médicinales. Il accueille parfois des événements de quartier dans le respect du calme.

Insolites

Le jardin abrite une surprenante collection de légumes anciens et de plantes atypiques comme le cardon, la vigne de table, les kiwis (un pied mâle et un pied femelle), ainsi que des essences rares d’arbres. Ce clin d’œil botanique à la bohème du XIXe siècle est unique à Montmartre.

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Rue d’Orchampt

07/09/2025

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La rue d’Orchampt à Paris est l’une des voies les plus pittoresques et chargées d’histoires du quartier de Montmartre, célèbre notamment pour avoir abrité la demeure de Dalida.

Histoire

La rue était à l’origine une voie privée appelée « rue Barthélemy » vers 1860, du nom de son propriétaire, avant d’être rebaptisée « rue d’Orchampt » vers 1878, selon le nouveau propriétaire des terrains. Elle ne devient voie publique qu’en 1984, après un arrêté préfectoral. Lieu artistique, elle a accueilli de nombreux ateliers, dont certains rescapés du Bateau-Lavoir, mythique repère des avant-gardes, détruit en partie en 1970.

Origine du nom

Le nom « d’Orchampt » provient du propriétaire des terrains dans les années 1870, successeur de Barthélemy, à qui la rue doit son premier nom. L’origine précise du terme « Orchampt » reste inconnue, se rapportant sans doute à un patronyme.

Évolution dans le temps

Cette rue, longue de 136 mètres, a gardé un aspect très marqué par la Belle Époque et les débuts du XXe siècle. Elle forme un coude caractéristique et possède le plus petit trottoir de Paris. D’abord privée et résidentielle, elle est devenue un symbole de la vie artistique, logeant ateliers, écrivains et célébrités ; elle fut aussi le théâtre d’un bombardement allemand durant la Première Guerre mondiale, le 2 septembre 1914.

Lieux marquants, célèbres ou atypiques

Au 1, subsistent les anciens ateliers d’artistes du Bateau-Lavoir.
Au 5, la maison de briques rouges où vécut Georges Courteline, vestige de l’Exposition universelle de 1889.
Le 11 bis est la fameuse « maison de Dalida » où la chanteuse a habité de 1962 à 1987 et mis fin à ses jours.
Le 11 aurait accueilli le séjour de Paul Newman selon certains témoignages.
Picasso a travaillé dans le Bateau-Lavoir tout proche, créant notamment « Les Demoiselles d’Avignon ».
La place Dalida, toute proche, rend hommage à la chanteuse disparue.

Personnalités marquantes

Dalida : figure mythique du lieu, honorée par une plaque et un buste sur la place qui porte son nom.
Georges Courteline : écrivain, a vécu au numéro 5.
Pierre Dumont, peintre, résident au 1 entre 1918 et 1925.
Paul Newman, passage signalé mais non daté au 11.
Louis-Ferdinand Céline aurait résidé au 11 bis, mais la confusion existe avec une adresse voisine.
Artistes du Bateau-Lavoir (Picasso, Braque, Brancusi, Modigliani).

Faits étonnants, insolites ou mystérieux

La rue possède le plus petit trottoir de tout Paris.

Cette rue est la scène dans l’Auberge Espagnole où Romain Duris croit embrasser Audrey Tautou pour la dernière fois.
Elle fut bombardée par les Allemands en 1914, lors de la Première Guerre mondiale.
Dans la littérature, Marcel Aymé fait résider son personnage du Passe-Muraille à une adresse fictive, le 75 bis, qui n’existe pas.
Un fait insolite rapporté : la mystérieuse irruption d’un gorille dans un immeuble de la rue, jamais élucidée.

Sources

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Le Passe-Muraille

07/09/2025

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Google Maps

Le Passe-Muraille est une sculpture urbaine emblématique représentant un homme s’extirpant d’un mur à Montmartre, clin d’œil à la littérature et à l’imaginaire parisien.

Description, chiffres et données

La statue de bronze s’élève à environ 2,30 mètres de hauteur, avec la tête, le buste, une main et une jambe qui émergent du mur de la cité des artistes. Installée en 1989, elle attire de nombreux visiteurs et constitue un lieu insolite de selfies touristiques.

Histoire (contexte et élaboration)

Le Passe-Muraille renvoie à la nouvelle éponyme publiée en 1943 par Marcel Aymé, qui raconte l’histoire de Dutilleul, un humble employé doté du pouvoir de traverser les murs. La statue fut réalisée par Jean Marais (1913–1998), acteur et sculpteur, et inaugurée le 25 février 1989, en hommage à Marcel Aymé, disparu en 1967 et habitant du quartier.

Construction et style

Réalisée en bronze, la statue jaillit littéralement de la paroi, capturant l’instant magique où la fiction rejoint la réalité. Le style est réaliste avec une touche d’émerveillement, représentant les traits de Marcel Aymé lui-même, incarnant le personnage de Dutilleul.

Légendes et mystères

La fascination pour la statue tient à son histoire fictionnelle : dans la nouvelle, Dutilleul finit « prisonnier » d’un mur après avoir perdu son pouvoir. Ce mythe nourrit la légende du lieu, certains visiteurs plaisantant sur la possibilité de croiser Dutilleul dans les murs de Montmartre.

Insolites

Un détail insolite : la tête du Passe-Muraille représente Marcel Aymé, non Dutilleul. De plus, les passants ont pris l’habitude d’effleurer la main de bronze, qui brille plus que le reste de la statue – une habitude superstitieuse, indissociable des œuvres urbaines.

Citation sur le lieu

« Il y avait à Montmartre, au troisième étage du 75 bis de la rue d’Orchampt, un excellent homme nommé Dutilleul qui possédait le don singulier de passer à travers les murs sans en être incommodé. » — Ouverture de la nouvelle de Marcel Aymé.

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